Agrandissez la famille !

Vous avez déjà un ou plusieurs enfants… Mais vous rêvez d'une grande tribu et d'une maison d’où l’on entendrait monter les rires de votre marmaille. Comment envisager au mieux l'arrivée d'un petit dernier ? Faut-il parler de votre projet aux futures frères et sœurs ? Nos conseils pour agrandir la famille.

Désir d'enfant - Agrandir la famille Un enfant c'est bien, plusieurs, c'est mieux ! Votre projet de bébé n'est pas encore en chantier, que déjà vous vous posez de nombreuses questions… Comment vont réagir les aînés ? Peut-on les aimer de la même façon ? Les règles d’or pour préparer l’arrivée du petit dernier.
# Le choix des parents

L’arrivée d’un nouvel enfant dans la famille doit être clairement la conséquence du désir des parents. Ce ne sont jamais les enfants qui décident d’avoir un petit frère ou une petite sœur. Faites-leur comprendre qu’il s’agit de VOTRE choix.
# Acceptez l’idée que chaque expérience est unique

N’essayez pas de reproduire des schémas, de vous référer démesurément à ce que vous avez connu avec les aînés. Laissez sa place à la nouveauté ! Et ne craignez pas de préférer un enfant à un autre : le cœur d’une maman ne se divise pas, mais, au contraire, se multiplie avec les naissances…
# N’ayez pas peur de la rivalité fraternelle

« Bien au contraire, elle est saine ! », souligne le pédopsychiatre Pierre Canoui. C’est cet apprentissage du partage qui permet de se construire. Et si l’aîné régresse lorsque l'enfant arrivera, ne paniquez pas ! C’est un comportement tout à fait normal… et temporaire. Tout rentrera dans l’ordre dès qu’il aura compris que l’amour que vous lui portez est toujours là ». A vous de trouver les mots et le comportement qui le rassurera au plus vite.
# Laissez de la place aux « grands »

Bien sur, il faudra prévoir de la place pour le futur bébé. Essayez, autant que possible, d’organiser des espaces suffisants pour que l’aîné ne se sente pas envahi. L’idéal étant qu’ils ne partagent pas la même chambre, si possible, car l’aîné peut avoir du mal à supporter les cris du bébé. Installer une étagère qui coupe la chambre en deux, par exemple, quand la place manque.
# L’annonce de la grossesse

Selon Pierre Canoui, il est vivement conseillé d’attendre les trois premiers mois de grossesse avant d’en parler aux enfants. « Il est important d’associer les frères et les soeurs à la grossesse, et, de manière générale, à tout ce qui va toucher à cet événement, mais il faut, autant que faire se peut, les protéger des angoisses parentales, celles liées, notamment, aux risques de fausses couches… ». Certains parents n’hésitent pas à venir aux rendez-vous d’échographies avec leurs enfants. Une erreur à éviter, prévient encore le pédopsychiatre. « Avec la surmédicalisation de la grossesse, on augmente les inquiétudes et l’on oublie que les petits peuvent être troublés ! On peut leur montrer la radio, donner des explications, les faire participer, mais pourquoi leur imposer une visite à l’hôpital».
# Le choix du prénom

Dans ce domaine, là encore, même si vous faites participer les frères et sœurs, que vous recueillez leur avis, c’est à vous de prendre la décision finale. Vous ne devez pas renforcer le sentiment de toute puissance de vos enfants.
# Ménagez les frères et sœurs au moment de la naissance

Essayez d’être, en tant que parents, ceux qui vont leur annoncer la bonne nouvelle. C’est une manière de les inclure, symboliquement, et de les rapprocher. Lors du rituel des cadeaux faits aux bébés, n’oubliez pas les frères et sœurs ! Pensez à lui offrir un jouet pour qu’il ne se sente pas lésé. Qu’ils sachent, là encore, symboliquement, qu’on ne les oublie pas, que le petit « nouveau » ne leur vole pas leur place.

Alix Leduc[justify]